Page:Maupassant - Le Horla, OC, Conard, 1909.djvu/261

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Le Horla, d’ailleurs, a été dessiné par M. Mallet, construit sous ses yeux et par lui. Tout a été fait dans les ateliers de M Jovis, par le personnel actif de la société, et rien au-dehors.

Ajoutons que tout est nouveau dans ce ballon, depuis le vernis jusqu’à la soupape, ces deux choses essentielles de l’aérostation. Il doit rendre la toile impénétrable au gaz, comme les flancs d’un navire sont impénétrables à l’eau. Les anciens vernis à base d’huile de lin avaient double inconvénient de fermenter et de brûler la toile qui, en peu de temps, se déchirait comme du papier.

Les soupapes offraient ce danger de se refermer imparfaitement dès qu’elles avaient été ouvertes et qu’était brisé l’enduit, dit cataplasme, dont on les garnissait. La chute de M. Lhoste, en pleine mer et en pleine nuit, a prouvé, l’autre semaine, l’imperfection du vieux système.

On peut dire que les deux découvertes du capitaine Jovis, celle du vernis principalement, sont d’une valeur inestimable pour l’aérostation.

On en parle d’ailleurs dans la foule, et des hommes, qui semblent être des spécialistes, affirment avec autorité, que nous serons retombés avant les fortifications.