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Page:Maupassant - Monsieur Parent.djvu/323

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Puis, la fille s’assit à côté de Luc, et ils se mirent à bavarder.

Jean ne les regardait pas, il devinait maintenant pourquoi son camarade était sorti deux fois pendant la semaine, et il sentait en lui un chagrin cuisant, une sorte de blessure, ce déchirement que font les trahisons.

Luc et la fille se levèrent pour aller ensemble remiser la vache.

Jean les suivit des yeux. Il les vit s’éloigner côte à côte. La culotte rouge de son camarade faisait une tache éclatante dans le chemin. Ce fut Luc qui ramassa le maillet et frappa sur le pieu qui retenait la bête.

La fille se baissa pour la traire, tandis qu’il caressait d’une main distraite l’échine coupante de l’animal. Puis ils laissèrent le seau dans l’herbe et ils s’enfoncèrent sous le bois.

Jean ne voyait plus rien que le mur de feuilles où ils étaient entrés ; et il se sentait si troublé que, s’il avait essayé de se lever, il serait tombé sur place assurément.