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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/164

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n’ont point refuſé l’intelligence aux bêtes ; mais ils ont cru même matérielle cette intelligence, qui leur rend l’homme ſi ſupérieur.

XX.

Nous ſommes donc à notre aiſe du côté des Théologiens ; & nous n’avons plus à faire qu’aux Philoſophes, avec leſquels nous n’avons plus à employer les armes de l’autorité ; mais avec leſquels auſſi nous n’avons plus à les craindre.

XXI.

Les premiers qui ſe préſentent ſont ceux qui veulent qu’il ſoit impoſſible que la penſée appartienne à la matiere. Ceux-ci regardent la penſée comme l’eſſence propre de l’ame, & l’étendue comme l’eſſence propre du corps : & ne trouvant dans l’idée qu’ils ſe font de l’ame, aucune des propriétés qui appartiennent au corps, ni dans l’idée qu’ils ſe font du corps, aucune des propriétés qui puiſſent convenir à l’ame, ils ſe croient fondés à aſſurer non ſeu-