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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T3 - 1768, Lyon.djvu/444

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mots superflus, des synonymes ; les peuples les plus grossiers n’eurent qu’à peine ce qu’il leur fallait pour se faire entendre, et quelquefois manquèrent du nécessaire.

XI — On remarqua qu’un grand nombre d’idées se rapportaient à des objets qu’on peut concevoir indépendamment des autres ; on forma pour exprimer ces idées les mots que nous appelons substantifs ; on vit que ces objets étaient susceptibles de différentes modifications ; on forma pour exprimer ces modifications les mots qu’on appelle adjectifs ; d’autres idées représentaient quelque opération, soit qu’elle se rapportât à nous-mêmes, soit qu’elle se rapportât à d’autres objets ; on forma pour exprimer ces idées les verbes ; pour les différences du plus, du moins, des temps, des lieux, etc. on fit les adverbes.

XII — Je n’entre point dans le détail de toutes les différentes parties d’oraison, ni des manières d’en faire usage ; elles varient chez chaque nation ; et c’est l’affaire du grammairien. Je ne