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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T3 - 1768, Lyon.djvu/453

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On dit que les Péruviens avaient écrit ainsi leur histoire, ou plutôt leurs principaux évènements, car on comprend assez qu’il n’eût pas été possible d’écrire de la sorte une véritable histoire. Leurs quipos étaient des assemblages de petites cordes de différentes couleurs, où tout n’était marqué que par des nœuds.

On trouve enChine quelque chose qui paraît assez semblable aux quipos du Pérou : ce sont divers assemblages de deux seuls caractères, que les plus anciens monuments ont conservés, et qu’on attribue à Fo-Hi fondateur de cette monarchie presque aussi ancienne que le monde. La clef de ces caractères est perdue depuis plusieurs siècles, et les plus grands philosophes de la Chine se sont bien tourmentés pour la retrouver : cela n’en vaudrait guère la peine, si les kouas de Fo-Hi n’étaient, comme quelques-uns le pensent, que la représentation des petites cordes nouées dont les anciens Chinois se servaient de la même manière que les Péruviens de leurs quipos. Peut-