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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T3 - 1768, Lyon.djvu/454

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être fait-on tort aux Chinois de leur attribuer une écriture si peu digne de leur esprit, et si éloignée de celle dont ils se servent ; mais si l’on fait attention aux premiers pas qu’a faits le genre humain, on trouvera peut-être que c’est assez pour ces peuples d’avoir été au temps du Déluge au point où les Péruviens étaient dans ces derniers temps. Et s’il était vrai que l’écriture dont les Chinois se servent aujourd’hui fût cette écriture philosophique que les plus grands hommes de notre Europe ont cherchée pour en faire une langue universelle, les Chinois seraient déjà parvenus là où nous ne parviendrons que dans plusieurs siècles, là où peut-être même nous ne parviendrons jamais.

XXIV — Enfin l’on en est venu à une écriture toute différente de celles qui représentaient les idées, soit par les figures naturelles, soit par les figures de convention, soit par quelque autre signe que ce soit ; et l’on peut regarder cette dernière invention comme la plus utile de toutes celles qui ont