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Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/139

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Cependant, de nombreux problèmes restent à résoudre, comme celui de la participation aux pertes éventuelles et celui de la répartition suivant le mérite et l’ancienneté. Dans beaucoup de cas, l’intérêt que l’ouvrier y trouvera sera très mince et très décalé dans le temps. Enfin, l’objection primordiale, à mon sens, est que la participation aux bénéfices implique forcément la participation à la direction, car les bénéfices sont influencés directement par la gestion, à laquelle les intéressés exigeront d’avoir une part.

Or, vous ne trouverez pas un chef digne de ce nom qui admettra d’avoir à collaborer avec un Soviet. Du reste, la question sera résolue, les bénéfices seront tout répartis, car ils disparaîtront infailliblement.

Mais, alors, la question des salaires, comment la résoudrez-vous ? me dira-t-on.

D’une façon très simple : Par la prospérité des entreprises. Les salaires ont toujours suivi une courbe parallèle à celle de la fortune du pays. Je ne conçois pas de hauts salaires dans une Économie de misère, de même, je ne crains pas les bas salaires dans un pays riche car, alors, les besoins de main-d’œuvre sont tels qu’il est aisé à celle-ci de se faire payer.

J’aimerais beaucoup mieux encore résoudre le problème en stabilisant inexorablement les salaires, à égalité de rendement et de qualité de travail, bien entendu. Inéluctablement, le prix de la vie baissera alors, améliorant la condition de chacun qui, devenant un meilleur client, contribuera à créer un « cycle idéal »