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économie, et que c’est lui, et lui seul, qui doit être dénoncé comme le responsable de nos malheurs.

Depuis l’armistice, j’ai lu beaucoup d’ouvrages sur l’Économie politique.

Presque tous les auteurs se réclament du dirigisme. Ils semblent avoir découvert l’Économie dirigée comme une panacée capable de guérir tous nos maux.

Beaucoup sont des théoriciens, qui n’ont jamais rien produit, ni rien vendu.

D’autres sont des professeurs, dont le métier est d’enseigner quelque chose, bon ou mauvais.

Les journalistes sont heureux de faire un papier intéressant sur un sujet à la mode.

À la vérité, je n’ai rencontré qu’un seul industriel, M. E. Schueller, qui, dans un livre hardi, La Révolution de l’Économie, préconise un système sur lequel j’aurai à revenir.

M. Schueller, qui a brillamment réussi dans les affaires, est un des plus purs produits du libéralisme.

Il s’avère franchement dirigiste.

Quelle ingratitude !

J’ai alors pensé qu’il convenait qu’un industriel, formé comme moi par le libéralisme, prît la défense de ce dernier.

Je sais qu’il est audacieux de vouloir faire œuvre d’économiste quand on n’est pas professeur à la Sorbonne ou membre de l’Institut.

Je me plais, cependant, à croire que mes distingués confrères trouveront à glaner dans la prose d’un auteur