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Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/173

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je mets au défi d’affirmer que tous les revenus ont payé l’impôt général.

Une deuxième classe de bons impôts — et je les range dans l’ordre où je les estime —est la taxe sur le chiffre d’affaires. Bien qu’elle ait eu de nombreux détracteurs lorsqu’elle touchait le petit commerce, je la considère comme une des contributions les plus discrètes, les plus souples, les plus productives et les moins compliquées dans son application.

Depuis qu’elle a été transformée en taxe à la production, le commerçant en est exonéré, ce qui réduit à peu de chose le trouble qu’elle apporte dans les entreprises eu égard à son rendement (10 milliards en 1939).

Quant au public qui, en définitive, la paie, on peut affirmer qu’il ne s’en aperçoit guère, d’autant plus que si la vente baisse, par suite de l’incidence de la taxe sur le prix de vente, le producteur est incité à améliorer son prix de revient, ce à quoi il réussit souvent. Et c’est de la bonne Économie dirigée qui consiste a absorber l’impôt par des progrès techniques ou commerciaux.

Une autre classe d’impôt, qui a toutes mes faveurs, comprend les droits de douane. Par ses rentrées massives (9 milliards en 1939), l’ignorance totale qu’en a la masse du public, l’impôt douanier rentre dans la catégorie des moyens discrets, souples et efficaces, d’alimenter les recettes du budget.

Mais les droits de douane offrent, en outre, l’intérêt