Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’impôt sur le dividende, qui deviendrait exonéré. Le gros avantage serait de percevoir ainsi l’impôt immédiatement, sans attendre la mise en paiement d’un problématique coupon, tandis que ce dernier se trouverait allégé de tout impôt et de toute formalité. Au lieu d’annoncer un dividende, qui est ensuite amputé d’une taxe, il serait infiniment plus simple de prélever l’impôt en une seule fois sur les bénéfices de l’entreprise.

Un autre impôt justifié est l’impôt sur les bénéfices de guerre, mais à la condition qu’il soit largement tenu compte, dans la comparaison des résultats d’avant-guerre et dans la fixation des taux de prélèvement, de la dépréciation du franc et surtout que l’impôt soit d’une application simple. Je rends hommage au Ministre qui a redressé l’erreur monumentale faite par M. Guinand, auteur de la loi de 1939, qui était un véritable casse-tête chinois. Il est vrai que M. Guinand était président de la S. N. C. F., et que c’était une idée assez cocasse de faire légiférer, sur une question de bénéfices, l’homme qui battait tous les records des pertes (6 milliards sur 12 milliards d’affaires). Cette loi aurait donné lieu à tellement de contestations que je crois qu’il ne serait jamais rien rentré dans les caisses du Trésor.

Car la philosophie de l’impôt démontre qu’il doit être simple.

Sous ce rapport, le libéralisme se caractérise par la simplicité et la clarté des moyens employés alors que le dirigisme complique toute chose pour avoir l’air de