Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trielles, fiscales et financières les plus diverses. Il est sans exemple, dans l’histoire de la chirurgie, que le cobaye donne ses impressions au cours de sa vivisection. Je suis donc un cobaye des plus précieux !

Mon livre n’est pas un roman, dans lequel le sort de l’héroïne se décide sous l’influence d’un bon dîner et suivant l’aimable fantaisie de l’auteur.

C’est le produit de longues réflexions, si longues qu’au bout de deux ans, j’étais près de l’abandonner, quand je repris courage en constatant que Montesquieu avait mis vingt ans à écrire son Esprit des Lois.

Il est vrai qu’il n’y a pas de commune mesure entre ma modeste pensée et celle du célèbre philosophe.

D’aucuns me reprocheront, et je m’en excuse, d’avoir choisi la forme d’un prétentieux monologue, mais c’est, je crois, la plus vivante pour un sujet qui possède des vertus somnifères redoutables.

Quel titre ai-je à écrire ce livre ?

Je ne suis pas écrivain, encore moins philosophe. Mais, cependant, on ne peut me refuser le titre d’homme de lettres, puisque j’en ai dicté plus de cent mille à ma dactylo !

Puis-je espérer que mes confrères en Économie, dont j’ai lu les œuvres, me rendront la politesse, ce qui constituerait déjà une belle clientèle !

Il est vrai que je suis un inconnu pour beaucoup d’entre eux, et cela m’amène à exprimer un souhait.

Quand je lis un ouvrage d’Économie politique, ou d’Économie tout court, je suis hanté par le désir de tout