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Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/285

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fisance de notre représentation diplomatique et consulaire. Quant à nos Attachés Commerciaux, ils étaient tous découragés par le peu de cas que l’on faisait de leurs rapports, qui s’entassaient dans les cartons verts en attendant d’être mis au pilon.

Pourquoi ne pas instituer un Comité d’Organisation des Relations Extérieures, qui aurait la haute main sur tout ce personnel ? S’il réussit, voilà qui me réconciliera avec les C. O., que j’ai si peu admirés jusqu’ici.

Les Monopoles Industriels.

Je les ai placés, à dessein, en dernier parmi les activités de l’État, parce que j’estime justement qu’ils ne devraient pas en faire partie. L’État est un mauvais industriel et un déplorable commerçant, et il en donne une preuve éclatante dans la gestion de ses monopoles. Il le sait, du reste, fort bien et, d’une façon générale, il ne se risque à exploiter une industrie ou un commerce que s’il est sans concurrence. Toutes les exceptions ont mal tourné pour lui. Je rappelle l’exemple typique des mitrailleuses, dont Saint-Étienne et Hotchkiss se disputaient le marché. La supériorité de Hotchkiss était écrasante. Malheureusement, la nationalisation de cette firme rétablit le monopole au grand dam de la production.

La Régie des Tabacs a toujours été à l’abri de la concurrence, ce qui lui permet de vendre dix francs ce qui lui revient à vingt sous. Malheureusement, la qualité n’y est pas, et tout le monde a connu la classique