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rendis compte, tout d’abord, que notre plus gros handicap était de n’être pas connus. La publicité était indispensable. Malheureusement, notre nom — Goudard et Mennesson — n’était pas euphonique. Il comportait, en outre, six syllabes et dix-huit lettres, ce qui était désastreux par la surface requise. Le choix d’une marque s’imposait. Mais laquelle ? Quand on se pose le problème, on est surpris par la difficulté de trouver un pavillon qui couvre la marchandise. J’aurais pu recourir au même procédé qui avait si bien réussi aux Frères Violet, qui ont découvert le mot magique « Byrrh » en tirant, au hasard, les lettres de l’alphabet du fond d’un chapeau. Mais c’est un succès exceptionnel que l’on enregistre une seule fois par siècle. Je préférai employer des moyens scientifiques. J’instituai un concours, parmi mes parents et mes amis, avec récompense pour l’auteur du nom qui réunirait tous les suffrages.

Le cahier des charges était le suivant : le nom devait

Être inédit ;

Comporter au plus deux syllabes et cinq lettres (vous riez, mais…) ;

Être euphonique (à prohiber la terminaison par un e muet) ;

N’avoir aucune signification ;

Se prononcer de même dans toutes les langues.

Je conseille aux amateurs de charades de trouver un