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Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/85

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bien passionnante à guider. Et puis quelles joies intellectuelles de pouvoir discuter, en dehors de toutes préoccupations commerciales, les grands phénomènes mystérieux qui bordent les frontières des connaissances techniques ; quel réconfort d’assister, entre spécialistes, à la confrontation de thèses dont le meilleur soutien était l’amour-propre de leur auteur ; quels espoirs en contemplant ces jeunes hommes qui passaient des soirées, anxieux de se perfectionner dans leur métier. Pendant quatre ans, je fis de mon mieux pour exalter le rôle de l’ingénieur, pour accroître son rayonnement à l’étranger et pour préparer les voies de l’avenir.

C’est en 1934 que se place la campagne que je fis pour mettre en lumière la nécessité de nous éloigner le plus possible des conceptions américaines, contre lesquelles nous n’avions pas les moyens de lutter, pour réserver notre génie créateur à un type de voiture inconnu à l’époque sur le marché. Ce fut l’origine du concours de la voiture S. I. A. qui, doté de prix importants par ma Chambre Syndicale, visait à établir des prototypes de véhicules échappant sans discussion à la concurrence américaine. Le programme était le suivant :

Voiture fermée à deux places.

Prix maximum : huit mille francs (de l’époque).

Vitesse : 80 kilomètres à l’heure.

Poids : 400 kilogr.

Consommation maximum : 5 litres aux 100 kilom.