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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/161

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VIII

SUITE DU SYSTÈME HANOTAUX. LA MISSION CONGO-NIL. — L’AFFAIRE

Nous avons un gouvernement, nous aurons les desseins des autres gouvernements, — s’était dit ce ministre des Affaires étrangères que les gens du bel air commençaient à qualifier tout haut de « chef du Foreign Office français ». On n’a jamais assez admiré cette locution. Elle dit le style d’un temps. Elle est « jeune ministre ». Elle qualifie l’ambition, aussi noble qu’aveugle et que naïve, de nos politiques vers 1895.

La France ou ceux qui se croyaient les fondés de pouvoir de cette personne historique, la France ou son mandataire, avait donc le dessein de préparer toutes sortes de surprises désagréables à l’Angleterre. D’accord avec l’Allemagne et la Russie, des pièges lui furent tendus sur différents points. Quelques-uns médiocres, en Chine et au Japon. D’autres excellents, comme la mission Congo-Nil.

En 1896, l’Angleterre, aujourd’hui installée très solidement, n’en était guère qu’à la moitié de la grande entreprise africaine : si haut qu’elle eût mis l’espérance, elle doutait encore de