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Page:Maximilien Ringelmann - L'électricité dans la ferme.djvu/12

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ingénieurs ; mais ce n’est que lorsqu’on chercha à produire économiquement la lumière électrique en utilisant l’intensité lumineuse de l’arc voltaïque, comme dans l’expérience de Davy, que l’on fit des machines d’induction capables de donner une quantité d’électricité que les actions mécaniques peuvent seules fournir à bas prix. Nous ne pouvons indiquer toutes les machines de ce genre aujourd’hui en usage, mais nous devons dire que celle dont le principe a été donné par M. Gramme en 1871, en raison des effets puissants qu’elle présente sous des dimensions relativement restreintes, a constitué un progrès réel dans la production de l’électricité à l’aide des forces mécaniques[1]. »

Avant l’établissement de ces machines, il fallait consommer du zinc dans des piles pour se procurer le courant électrique ; aujourd’hui on arrive au même résultat en consommant de la houille, qui coûte infiniment moins cher que le zinc.

À l’Exposition universelle de 1867, on remarquait déjà plusieurs tentatives de l’emploi industriel de l’électricité (machine de Ladd) ; en 1873, à l’Exposition de Vienne (machines Gramme) et en 1878, à l’Exposition universelle de Paris. Mais la grande impulsion donnée au développement industriel de cette partie de la physique date de l’exposition d’électricité de Paris (1881), et en 1889 la question avait acquis une telle extension qu’il a fallu consacrer à l’électricité une classe toute spéciale à l’Exposition universelle (classe 6), qui comprenait près de quatre cents exposants.

Nous adopterons dans la suite de ce travail la méthode suivante : Après l’examen des notions préliminaires, unités électriques et mécaniques (chapitre Ier), nous examinerons successivement la production de l’énergie électrique (chapitre II), la ligne électrique (chapitre III) chargée de transmettre le courant de la machine génératrice aux différents récepteurs : lampes pour l’éclairage électrique (chapitre IV), ou dynamos pour la transmission de la puissance (chapitre V), et enfin les appareils et procédés employés pour emmagasiner l’énergie électrique, c’est-à-dire les accumulateurs (chapitre VI).

Le chapitre VII et dernier (Résumé et conclusions) sera, en quelque sorte, la synthèse de l’ensemble précédent.

  1. Exposition internationale d’électricité 1881.