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LA CACHE AUX CANOTS

(1928) est épuisé déjà. C’est-à-dire qu’à partir de cette date la plume de Maxine n’a pas connu le chômage, surtout si l’on fait entrer en ligne de compte deux romans pour adultes, édités au pays et un troisième « La huronne » dont une firme parisienne (Casterman) a sollicité l’impression.

L’auteur de ces charmants récits, dédiés « à la chère mémoire d’un jeune Canadien » se propose un but des plus louables : faire mieux connaître leur pays, son histoire, son passé glorieux et du coup les rendre chers aux enfants. Ils y prennent contact avec l’histoire et la géographie canadiennes et s’enracinent ainsi au terroir à un âge où les impressions ont chance de s’incruster profondément et de durer.

Écrire pour les tout jeunes n’est pas un genre aussi facile qu’on serait enclin à l’imaginer, et c’est une erreur de croire que la littérature pour l’enfance est un peu l’enfance de la littérature.

Pour y réussir, il faut le « don », c’est-à-dire un ensemble de qualités littéraires assez rarement réunies : l’intuition de ce qui plaît au jeune âge ; une intrigue bien amorcée et menée tambour battant ; des épisodes bien imaginés qui tiennent le lecteur en suspens ; l’attribution à un enfant d’un rôle important dans le récit, un dénouement heureux, mais gardé jalousement secret jusqu’à la dernière page ; c’est la recette du succès.

Avec cela, un style alerte, clair et direct. Pas de termes abstraits ni recherchés, point de visées