Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/117

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À l’arrivée des guerriers, on irait donc au-devant d’eux pour les accueillir en amis et les inviter au festin.

Amiscou, avec Jeannot, était resté dans l’embarcation pendant que les autres conféraient avec le commandant ; lorsque le chasseur revint lui annoncer que la décision était prise, il dit :

— Je marquerai d’un sapin ébranché la sortie du passage de pierre… si la fuite peut se faire avant les petites heures du jour, ce serait bien mieux.

— Ne pourrait-on pas partir tout de suite ? dit Brisot.

— Impossible, les ennemis sont en partie rendus, ou le seront avant que les Visages-Pâles d’ici aient eu le temps de se rendre à ma caverne…

— Jeannot, mon fiston, dit alors le chasseur tu sais qu’il nous faut fuir ?

— Je sais, papa ; mais avec toi et Grand-Castor, je n’aurai pas peur !

— C’est ça, mon brave enfant… et le bon Dieu nous protégera !

Ils filèrent en silence sur les eaux calmes du lac et atterrirent à l’endroit désigné par le Huron ; celui-ci avança un peu sur la rive, prit, parmi les aulnes, un sapin qu’il avait ébranché la veille et le planta dans le sable.