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LA CACHE AUX CANOTS
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lescent de la veille lui revint à la mémoire, et il partit rapidement vers l’emplacement de l’abri infect, quelque peu éloigné de l’endroit où il avait passé la nuit. Il revoyait en esprit ce malheureux enfant, criblé de pustules de variole, brûlant de fièvre, à demi-suffoqué par l’atmosphère atroce de la hutte, et torturé par la plaie gangréneuse près de l’épaule… Il allait l’instruire sommairement, lui administrer le baptême… sans doute, il survivrait une journée encore, au plus deux ou trois jours…

Tout en faisant ces réflexions, le jésuite avait atteint le wigwam diminutif… Se penchant, il y pénétra… personne ! Le malade avait disparu ! Il sortit, examina les alentours… nulle trace de l’adolescent…

— Malheureux enfant, se dit le missionnaire, il a, sans doute, suivi son instinct de primitif… Comme une bête blessée, il est allé se cacher pour mourir… Je vais essayer de le retrouver pour le baptiser, pauvre petit !

Mais l’enfant demeura introuvable… personne, parmi les rares occupants des huttes, ne l’avait vu passer…