Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/69

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C’était, en effet, chose impossible pour le manchot. Mais l’enfant reprit :

— J’irai avec toi dans le canot, je mettrai mes deux mains sur l’aviron : je ne suis pas encore bien fort, mais ta bonne main à toi aidera les deux miennes ! Tu conduiras ainsi la barque ! Veux-tu ? Papa dans un canot, nous deux dans l’autre !

— Hé, hé, acquiesça l’Indien, je crois que tu as raison, mon gars ! Alors, hop ! À l’ouvrage, je vais, dès ce matin, abattre les bouleaux qu’il me faudra.

Ce second canot fut encore mieux fait que le premier et, cependant, le manchot avait pris moins de temps à le confectionner. Il était à en achever la décoration lorsqu’il entendit la voix de Jeannot qui criait, à l’orée du bois :

— Amiscou ! Amiscou !

— Hé, je viens ! cria-t-il, à son tour.

En toute hâte, il se rendit vers la clairière se demandant ce qui avait pu arriver à Jeannot… ce fut le chasseur qui l’accueillit avec un bonjour joyeux !

Jean Brisot avait fait un bon et fructueux voyage : il avait rapporté une foule de choses pour le plaisir et l’utilité de son fils ; des vêtements, des jouets, des livres ; pour Onata un joli collier ; pour son ami indien une belle hache et un excellent couteau de chasse. Il se disait plein de nouvelles.