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LA CACHE AUX CANOTS

— Demain, dit-il, s’adressant au manchot, j’irai te trouver dans la forêt et nous causerons ; j’ai une foule de choses à te dire.

— Papa, fit Jeannot, tu ne pourrais pas, dès cet après-midi, faire une petite promenade dans le bois ?

Le chasseur vit que son jeune fils échangeait avec le manchot un signe de connivence… se doutant de quelque chose, sans savoir au juste que penser, il répondit :

— Mais oui, bien sûr ; dès maintenant si ça te plaît ! Allons, Amiscou, il faut bien faire plaisir à ce gamin ! N’est-ce pas qu’il a grandi ! Déjà un grand garçon, quoi !

À mi-chemin, l’Indien les quitta subitement et partit à grandes enjambées dans la direction de sa grotte… Lorsque le chasseur et Jeannot y arrivèrent, quelques minutes plus tard, deux beaux canots étaient alignés devant la caverne !

— Quelles barques magnifiques ! s’écria Jean, les examinant avec admiration ; où donc as-tu pu te les procurer ? Tu as dû les payer bon prix !

Le manchot se mit à rire :

— Pas trop cher, hein ! Jeannot ?

— Papa, c’est lui, c’est Amiscou qui les a faits, lui-même, ces canots !

— Pas possible ? Mais où donc as-tu appris à les fabriquer avec cette perfection ?