Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Ne t’éloigne pas, Jeannot, dit son père.

— Non, papa, sois sans crainte !

Le commandant et le chasseur déambulèrent ensemble.

— Je ne vous offre pas d’entrer sous la tente, dit Dupuis, tout y est pêle-mêle encore… mais asseyons nous ici à l’écart, j’ai une foule de questions à vous poser au sujet de ce pays et de nos voisins cuivrés !

Une longue conversation suivit alors, et lorsque Brisot se leva pour partir, il avait donné au capitaine des renseignements fort utiles ; de plus, sans chercher à décourager le projet d’établissement, et sans vouloir créer trop d’inquiétude, il avait mis Dupuis en garde contre la traîtrise possible de ses amis onontagués.

Jean échangea avec ses compatriotes de nombreuses poignées de main, promit de revenir et de leur aider s’ils le désiraient.

Plusieurs l’accompagnèrent jusqu’au rivage où Amiscou attendait, installé dans le canot.

— Qui est-il, celui-là ? demanda quelqu’un.

— Ce manchot est un nomade, dit un des Agniers, il est étrange, vous comprenez ?… et il indiqua sa tête ; il erre de bourg en bourg depuis des années !