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LA HURONNE

— Martin ! répéta-t-il.

Oh, the old sailor ![1] et elle partit vers la porte, cria quelque chose que Marc ne comprit pas et bientôt un vieillard à cheveux blancs entra dans la maison suivi de Martin.

— Eh ! mon petit, ça va donc mieux ? C’est pas trop tôt, hein, depuis le temps que tu es trop malade pour me reconnaître !

— Où sommes-nous, Martin ?

— Chez des colons anglais, du brave monde, mon fieu ! La femme t’a soigné comme son enfant… Tu pourras bien lui dire un merci à l’occasion !

— Je ne sais pas l’anglais, mais je lui dirai en français, elle comprendra bien !

La jeune femme et le vieux paysan s’approchèrent à leur tour. Marc leur tendit à chacun une de ses mains amaigries…

— Merci ! dit-il.

La jeune femme comprit, lui donna une petite tape amicale sur la joue, tapota ses oreillers et alla chercher un verre de lait qu’elle lui offrit en souriant. Marc le prit et but avidement, à la grande satisfaction de ceux qui le regardaient, puis, faible encore, il ferma les yeux et s’endormit. Mais à partir de ce jour-là, il revint petit à petit à la santé. Dès le

  1. Oh, le vieux matelot !