Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/83

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sonnettes et qu’il n’a pas cherché à vous faire peur !

— Au contraire !

— Tout de même, il ne faudra plus vous aventurer hors des digues, les enfants ; en guerre comme nous sommes c’est beaucoup trop dangereux !

Tandis que Fairy courait rejoindre ses parents pour leur raconter son aventure, Georgette, encore un peu tremblante, dit au capitaine :

— Grand’père, est-ce vrai ce que Mistress Gruntle m’a rapporté, que nos gens ont été battus par les Français ?

— Oui, hélas ! Oswego est entre leurs mains… ils s’en sont emparés depuis déjà deux semaines !

— Alors, grand’père, ils vont venir ici ?

— Qui sait ? Je les crois plutôt disposés à attendre une occasion plus favorable.

— Mais s’ils viennent, grand’père, insista la fillette ?

— S’ils viennent ? on les recevra… chaudement ! Mais ne tracasse pas ta tête blonde pour rien ! Nous le saurons s’ils doivent venir, et nous nous défendrons !