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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/141

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MOMENT DE VERTIGE

— Docteur Lefranc ?… Bonjour Noël !… Vous ne savez pas qui… Mais oui, c’est moi… chez Nini… Non, je vous parle du presbytère… Oui, vous pourrez venir ce soir… Pas les heures de Paris… Très bien, oui, merci… À ce soir alors !

— Il va venir me voir chez Marcelline ce soir, dit Marthe au curé. Ce bon Noël ! Je ne l’ai vu qu’une fois depuis son retour d’Europe.

— Il paraît très satisfait de s’être établi ici ; il a déjà une belle clientèle, dit celui-ci, et il se monte, peu à peu une bonne bibliothèque… c’est un chercheur !

— Il y a beaucoup étudié à Paris… Oh, monsieur le curé, quel voyage ravissant j’ai fait l’an dernier ! Ce que je vous en ai écrit ce n’est rien, rien auprès de la réalité !

— Il faudra venir m’en parler, chère enfant. Je veux aussi vous parler de Jacques. Nous restez-vous quelques jours ?

— Non, je pars demain soir… à cause de mon bureau ! ajouta-t-elle avec un soupir.

— Alors venez dîner au presbytère demain midi, et ensuite je vous amène dans mon bureau pour une bonne longue causerie !

— Je viendrai avec plaisir, monsieur le curé. Depuis si longtemps… depuis les terribles jours d’il y a deux ans, je vous ai si peu vu !

— Alors, à demain ma petite, dit-il, en la reconduisant à la porte.