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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/142

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XVI




QUEL bon souper Marthe prit ce soir là ! Sa bonne d’autrefois lui dressa un couvert sur une toute petite table recouverte d’une serviette de toile blanche, sur laquelle furent placés une assiette une tasse et une soucoupe de faïence bleue. Comme mets : des tartines de pain de ménage, des crêpes chaudes arrosées de sirop d’érable doré, du beurre frais, du thé comme Nini seule savait en faire !

— Dieu que c’est bon ! dit Marthe, Tu ne sais pas comme c’est un régal ! Mais toi, as-tu soupé ?

— M’sieur Noël veut pas que j’mange l’soir ! dit Marcelline, une tasse de lait ben chaud, avec un p’tit biscuit, pas plusse !

— C’est sans doute plus prudent, tu te reprendras quand tu seras bien !