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MOMENT DE VERTIGE
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tirera assez bien d’affaires. Elle m’a remis cette boite pour vous deux et elle vous demande de lui écrire.

— Des croquignoles ! s’écria Jacques avec une joie de gamin en ouvrant la boîte. Vite, il faut y goûter !… Mais je me sentais trop émue de cette attention de ma vieille bonne pour pouvoir avaler une bouchée et comme Noël refusait aussi, Jacques croqua à belles dents une des pâtisseries dorées.

— Que c’est bon ! Ç’a un goût de chez nous !… Tu vas m’excuser, Noël, le gérant m’a dit de retourner au bureau ce soir pour une heure ou deux, alors tu comprends…

— Je comprends, dit Noël. Au revoir mon Jacquot ! À l’an prochain !

— Au revoir, mon vieux Noël, écris nous, et bon voyage ! Attention aux parisiennes !

— C’est compris, dit Noël en riant, je te conterai ça à mon retour !

Quand Jacques fut parti, Noël redevint sérieux :

— Toujours gai, le petit frère ! Le voilà un homme maintenant. Comme il a grandi, même en ces trois mois !

— Oui, il vous approche ! dis-je en regardant la haute taille de Noël, resté debout après le départ de Jacques. Asseyez-vous, continuai-je, prenez ce fauteuil et voici des cigarettes !

— Merci, dit-il en s’asseyant, mais puis-je rester, Marthe, je ne vous dérange pas ?