Page:Maynard - Œuvres poétiques, t. 2, éd. Garrisson, 1887.djvu/21

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Dès lors, pressé de mille ennuis,
Vagabond les jours et les nuicts,
Il chercha tantost aux valées,
Or, au bord d’un flot ruisselant,
De son soleil estincelant
Les douces beautez recelées.

La fille de l’air maintes-fois
Lors que d’une plaintive voix
Il réclamait son inhumaine,
Les oiseaux et les doux zéphirs
Touchez du vent de ses soupirs,
Plaignirent sa dolente peine.

Ces plaintes pourtant sans secours,
N’empeschèrent pas que tousjours
Il ne fust point de son martyre ;
Son mal n’avoit d’autre confort
Que l’espérance de la mort,
Et un chaud désir de le dire.

Maintes-fois les larmes aux yeux,
Il dit : – hé ! Pitoyables dieux !
Que n’est ma vie terminée
Avec ma tristesse et mon dueil,
Ou l’absence de ce soleil
Qui rend mon àme infortunée,