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Page:Mayrand - Souvenirs d'outre-mer, 1912.djvu/12

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SOUVENIRS D’OUTRE-MER


« Comme les exilés nous recherchons la terre ;
« Oh ! voici des oiseaux, messagers précurseurs ;
« On voit se dessiner les côtes d’Angleterre :
« L’espoir est triomphant et fait battre les cœurs. »


* O *


La mer, cette grande inspiratrice des poètes, a fait dire à Victor Hugo :

 
« Orage, passions, taisez-vous dans mon âme,
« Jamais si près de Dieu mon cœur n’a pénétré :
« Le couchant me regarde avec ses yeux de flamme ;
« La vaste mer me parle, et je me sens sacré ! »


* O *


Lamartine, à la vue de ce spectacle grandiose, s’est exclamé :

 
« Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages,
« Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
« Ne pourrons-nous jamais, sur l’océan des âges,
« Jeter l’ancre un seul jour ? »