Page:Mazeaud - Devoirs qu’imposent les maladies contagieuses.djvu/29

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sages, des abreuvoirs communs, la marque, la défense de vendre les bestiaux, etc., etc.

Ces graves mesures, à notre avis, ne sont pas irréprochables dans leurs effets ; aussi ne croyons-nous pas à leur efficacité. Dans un pays comme le nôtre (et nous sommes heureux de pouvoir le choisir comme exemple), où les grandes épizooties contagieuses sévissent rarement, il est facile de prévoir quels seraient les résultats obtenus par ces moyens extrêmes.

Le commerce étant, pour ainsi dire, anéanti, ces mesures sont plus nuisibles qu’utiles à l’agriculture, qu’elles tendent à protéger. Aussi, sont-elles l’expression des mœurs et des besoins d’une autre époque ; car lorsqu’on porte atteinte à la liberté commerciale, base première de la prospérité et de la richesse des sociétés modernes, ne compromet-on pas gravement les intérêts généraux ?

Les autorités ne doivent les employer qu’avec connaissance de cause, alors que les autres mesures seraient impuissantes. En voici la raison. Leur action est très-grande ; elle ne se borne pas à la commune, au département, comme certaines gens pourraient le croire. Elle se fait sentir sur le commerce général et même international, car les intérêts de tous les pays sont unis par un même lien de solidarité.

Les mesures particulières, individuelles, n’intéressent que les particuliers détenteurs d’animaux atteints ou suspects de maladies contagieuses. Ces sujets doivent être isolés. Les déclarer, ne pas les conduire à l’abreuvoir ou dans les pâturages communs, tels sont les moyens efficaces à employer. Lorsque les maires ont rempli leur rôle, c’est-à-dire, quand ils ont