Page:Mechnikoff - La civilisation et les grands fleuves historiques.djvu/160

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anciennes de ce groupe avec l’Inde et la Chine, elles n’ont jamais été démontrées d’une façon satisfaisante. Il y a, du reste, entre les civilisations occidentales et celles du monde oriental, un défaut de synchronisme, un hiatus de dix ou quinze siècles au moins qui s’accorderait mal avec l’hypothèse de leur commune origine. On parle cependant de Kouchites navigateurs à peau noire, dont le domaine, aux temps antérieurs à l’histoire, s’étendait des parages éthiopiens aux côtes de l’Hindoustan[1], et on leur attribue la première impulsion donnée aux anciennes civilisations chaldéennes, dans la partie méridionale de la région ; d’autres sont disposés à rapporter les plus anciens triomphes sur la barbarie à la grande race continentale asiatique dite mongole ou touranienne[2], à laquelle se rattachent aussi les Cent familles, ce peuple sans nom venu de l’ouest sur les bords du Hoang-ho, et à qui la Chine doit la genèse de sa civilisation. On a dit, en outre, que les hiéroglyphes de l’Égypte et l’écriture chinoise sont issus d’une souche commune, mais les preuves citées à l’appui ne me semblent pas concluantes : la ressemblance, voire l’identité de certains signes, tels que |–, ciel, plafond ; \_|_/, montagne, élever, supériorité ; Θ, soleil,

  1. G. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient.
  2. M. E. Hamy croit que ces civilisations chaldéennes appartenaient à la branche finno-ougrienne de la race jaune ou mongole. – Voir le chapitre Races. Voir aussi Terrien de la Couperie, On the settling of the cardinal points, as an illustration of the Chaldean-Babylonian culture, borrowed by the early Chinese.