Page:Mechnikoff - La civilisation et les grands fleuves historiques.djvu/17

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les uns, « indo-germaniques » par les autres, comme il semblait admis d’une manière générale pendant la première moitié de ce siècle ? Ou bien, suivant une hypothèse plus récente et favorablement accueillie par un grand nombre de savants, le groupe choisi de l’humanité serait-il la race « méditerranéenne », ainsi que le disait déjà le « divin Platon », comparant les hommes à des « grenouilles accroupies au bord d’une grande mare » ? Dans le premier cas, les Finlandais, les Hongrois, les Basques, dont la part est grande pourtant dans l’histoire du progrès humain, seraient au nombre des nations de basse origine, tandis que les meilleurs représentants de la race élue seraient, dans notre Europe, ces Bohémiens ou Tsiganes qui errent dans les campagnes ou gîtent dans les faubourgs des grandes villes, souvent pourchassés, toujours surveillés de près, redoutés comme sorciers, incendiaires et maquignons. Dans le second cas, ce sont les nobles Aryas du Sapta Sindhou qui seraient exclus de la race élue, eux qui chantaient des épopées, écrivaient des grammaires, parcouraient tout le cycle des philosophies, à une époque où les populations de l’Europe occidentale ne comprenaient encore que des barbares campant dans les forêts. Si, pour simplifier les classifications, on prend la couleur comme caractère distinctif des races, avec convention préalable de mettre les blancs en première ligne, il se trouve