Page:Mechnikoff - La civilisation et les grands fleuves historiques.djvu/200

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donne des détails intéressants sur la flotte équipée par Salomon « à Asiongaber, qui est près d’Elath, sur le rivage de la mer Rouge, au pays d’Edom. Hiram envoya de ses gens avec cette flotte ; c’étaient de bons hommes de mer et qui entendaient la navigation, pour être avec les serviteurs de Salomon dans cette flotte. Et ils allèrent en Ophir et prirent de là quatre cent vingt talents d’or qu’ils rapportèrent au roi Salomon. » Le chapitre X nous apprend qu’une fois « la flotte de Hiram, qui apportait de l’or d’Ophir, apporta aussi en fort grande abondance des pierres précieuses et du bois odorant (bois d’almugghim). Et de ce bois, le roi fit faire des balustrades pour la maison de Jehovah et pour la maison royale, et des harpes et des musettes pour les chantres. On n’apporta plus et on ne vit jamais de cette sorte de bois depuis ce jour. » Cependant ces expéditions phéniciennes, patronnées par Salomon et par Hiram, roi de Tyr, avaient un caractère régulier : « La flotte faisait voile de trois en trois ans, et allait en Tarsis ou elle prenait de l’or, de l’argent, de l’ivoire, des singes et des paons. » Le livre des Paralipomènes nomme aussi Asiongaber comme le port par excellence ou s’organisaient ces expéditions.

On a beaucoup discuté sur la situation géographique du mystérieux Ophir d’où les rois hébreux retiraient ces merveilleuses richesses. Certains auteurs soutiennent qu’il devait être en Afrique, d’autres, plus nombreux, le placent en Asie. Les flottes partant d’Asiongaber pouvaient bien faire