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Page:Mechnikoff - La civilisation et les grands fleuves historiques.djvu/334

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LA CIVILISATION ET LE GRANDS FLEUVES

loin en amont du confluent de l’Indus et du Satledj, sur le fond d’une ancienne mer, et forme une partie du Radjpoutana et le bas Pandjab de la division actuelle ; tandis que jusqu’au temps des poèmes épiques, les documents sanscrits le représentent comme arrosé par sept rivières (sapta sindhou). On en reconnaît sans peine cinq dans l’Indus et le Satledj avec les affluents de celui-ci : le Djilam avec le Tchinab et le Ravi ; la sixième, la célèbre Sarasvati, serait le Gaggar qui, au lieu de se jeter dans la Ganga, coule aujourd’hui vers l’ouest-sud-ouest, mais sans parvenir à rejoindre le Pantchanada, c’est-à-dire l’espèce de Chat-el-Arab par lequel les quatre affluents himalayens versent actuellement leurs eaux à l’Indus. La septième des rivières védiques, la Drichadvati, ne peut être identifiée avec aucun des cours d’eau permanents de l’époque présente : on croit en retrouver les traces dans un ouadi parallèle au Gaggar supérieur. La région orientale du Madhya-desa — le bassin de la Djamna (Yamouna) et du Gange — composée aussi de terrains d’alluvions à faible pente et arrosée de rivières coulant dans la même direction, est un peu plus élevée que l’occidentale ; elle offre l’aspect d’une immense vallée ondulée très légèrement. Entre les bassins de l’Indus et du Gange, le seuil de partage ne dépasse pas 250 mètres d’altitude, c’est-à-dire une vingtaine de mètres à peine au-dessus des eaux moyennes de la Djamna.

C’est la partie occidentale du Madhya-desa qui fut