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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, I.djvu/194

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LÉÆNA.

Raisonnez un peu, bon Calchas : la fête d’Adonis, c’est un peu la fête de Vénus, n’est-ce pas ? Eh bien, si c’est la fête de Vénus, il me semble…

PARTHÉNIS.

Nous devrions avoir des places réservées…

CALCHAS.

Je ne dis pas… mais il a été décidé que, seules, les femmes du monde…

ORESTE.

Les femmes du monde ?…

CALCHAS.

Oui, seigneur.

ORESTE.

Elles voudraient garder Adonis pour elles toutes seules !

CALCHAS.

Je ne dis pas cela… je dis qu’il a été décidé… Des ordres supérieurs…

LÉÆNA.

Que Pluton les emporte, ceux qui ont donné ces ordres supérieurs !… et entrons.

TOUS.

Oui, oui, entrons.

Ils remontent.
CALCHAS, les arrêtant.

Seigneur, je vous en conjure… Vous me placez entre mon respect et mon devoir… je ne puis… La fête est présidée par la reine elle-même…

ORESTE.

Ma tante, ma tante Hélène ?… Ah ! Voyons, je l’aime