Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/270

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Puck.

Allez… et appuyez vigoureusement sur la botte gauche de ce noble seigneur…

le prince Paul.

Qu’est-ce que vous dites ?…

Boum.

On vous dit d’appuyer…

le prince Paul, allant au portrait, puis s’arrêtant avec inquiétude.

Vous allez me faire une farce !…

Puck.

Mais non… je vous assure…

le prince Paul.

Je vois ce que c’est… il y a un ressort… et il va m’arriver quelque chose dans le nez.

Boum.

Mais non… allez donc !…

le prince Paul pousse le bouton, le portrait remonte et le panneau s’ouvre lentement : une bouffée d’air glacé repousse le prince Paul. — Des bruits étranges s’échappent du couloir. — Une clarinette imite dans la coulisse le cri de la chouette.

le prince Paul.

Tiens ! un aveugle !…

Boum, ramenant gravement le prince Paul sur le devant de la scène.

Non !… ce n’est pas un aveugle !…

le prince Paul.

Qu’est-ce que c’est ?

Puck.

C’est le cri de la chouette… Il y a longtemps que l’on n’avait ouvert cette porte… (Du ton d’un homme qui commence un récit.) Il y a plus de deux cents ans…