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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, V.djvu/297

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ACTE TROISIÈME
DON ANDRÈS.

C’est sur moi que vous avez compté ?

PIQUILLO.

Oui, bon petit geôlier, c’est sur vous.

DON ANDRÈS.

Et bien, vous n’avez pas eu tort… car cette satisfaction, je vous la procurerai et plus complète que vous ne pouvez croire… À moi, vous autres !

Entrent des gardes.
PIQUILLO et LA PÉRICHOLE.

Oh !

DON ANDRÈS, montrant les anneaux.

La femme à gauche, l’homme à droite… Ne faites pas de mal à la femme, mais vous bousculeriez un peu l’homme que je n’y verrais pas d’inconvénient. (On attache Piquillo à l’anneau de gauche, et la Périchole à l’anneau de droite). Là, c’est bien, laissez-nous maintenant.

Les gardes sortent.
LA PÉRICHOLE.

Don Andrès !…

PIQUILLO.

Le vice-roi !…

DON ANDRÈS.

Oui, le vice-roi, qui n’est pas aussi bête que vous le pensiez, monsieur… le vice-roi, à qui une minute a suffi pour se venger de vos dédains, madame… Vivre l’un près de l’autre, disiez-vous… Eh bien ! vous y êtes l’un près de l’autre… restez-y donc, et parlez-vous d’amour si cela vous fait plaisir.

PIQUILLO.

Oui, tyran, nous nous parlerons !

LA PÉRICHOLE.

Nous nous en parlerons à ton nez et à ta barbe !