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BINET, ému, les laisse passer et dit.
- Charme invincible de l’amour,
- V’là qu’ Binet t’éprouve à son tour.
LE COMTE.
II
- Je pourrais comparer encore
- L’éclat de ta jeune beauté
- Aux premiers rayons de l’aurore
- Se levant sur un jour d’été.
- Mais ces vains propos de poëtes
- Sont moins doux que deux mots bien courts !
- « Je t’aime ! » et si tu les répètes,
- Ils valent les plus longs discours.
BINET, en larmes.
- En v’là assez ! en v’là assez !
- C’est trop touchant, j’en perds la tête.
- Ah ! monsieur, si vous n’ finissez
- Je m’en vais pleurer comme une bête.
BATHILDE.
- Pleurez, Binet, et laissez-nous.
BINET.
- Mais mon devoir me retient près de vous !
LE COMTE.
- Reste donc là, nous le voulons bien !
BATHILDE.
- Cela vaut encor mieux que rien !
ENSEMBLE.
LE COMTE et BATHILDE.
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BINET.
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LE COMTE.
- Chère Bathilde.