« fin » ; -awt’ –աւթ de *-au-ti dans aławt‘-k’ աղաւթ–ք « prière », gén.-dat.-abl. aławt’ic̣ աղաւթից, en face de ałač̣el գաչեչ « prier » ; -st –ստ de *-s-ti dans aruest արուեստ « art », instr. aruestiw արուեստիւ ou dans aṙ-agast առագաuտ « rideau », instr. aṙagastiw առագաuտիւ cf. aganel ագանել « se vêtir » ; et même certains suffixes sont issus d’un second terme de composé, ainsi -awor- աւոր de t‘agawor թագաւոր « roi » (de t‘ag թագ « couronne » ), meławor մեղաւոր « pécheur » (de meł-k’ մեղ–ք « péché »), erknawor երկնաւոր « céleste » (de erkin երկին « ciel » ), etc., dont le second membre est, comme on l’a vu § 28, un mot signifiant « qui porte », cf. gr. φόρος.
43. – Les thèmes terminés par la nasale *-n sont conservés en grand nombre en arménien et ont même fourni des types qui ont servi à la formation d’un nombre illimité de mots nouveaux. Leur flexion est soumise dans l’ensemble aux règles générales de la déclinaison arménienne exposées au § 31 ; néanmoins ils ont gardé un aspect archaïque et présentent des restes des alternances vocaliques indo-européennes (cf. § 28).
La flexion de ces thèmes peut se ramener aux types suivants :
a. – Mots isolés comme anjn անձն « personne », mianjn միանձն « moine » (littéralement « qui est une personne seule » ).
Nom. acc. | anjn անձն | mianjn միանձն | |||
Gén. dat. loc. | anjin անձին | mianjin միանձին | |||
Abl. | anjnē անձնէ | mianjnë միանձնէ | |||
Instr. | anjamb անձամբ | mianjamb միանձամբ |
Nom. | anjink‘ անձինք | mianjunk‘ միանձունք | |||
Acc. loc. | anjins անձինս | mianjuns միանձունս | |||
Gén. dat. abl. | anjanc̣ անձանց | mianjanc̣ միանձանց | |||
Instr. | anjambk‘ անձամբք | mianjambk‘ միանձամբք |
b. – Abstraits en -umn –ումն, comme šaržumn չարժումն « mouvement », ou en -ut‘iwn –ութիւն, comme gitut‘iwn գիտութիւն « science » (et aussi les autres mots en -iwn –իւն comme