Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/80

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L’ayant interpellé sur sa présence à Bocognano, il m’a répondu, avec hésitation, sur plusieurs questions que je lui ai posées ; lui ayant demandé les pièces identiques, il ma présenté un engagement contracté au bureau d’agence théâtrale, pièces que j’ai parfaitement reconnues tnensongères.

Voyant que cet individu se trouvait en contravention aux articles 287 du Ire mars 1854 et 275 du même décret, j’ai fait parvenir immédiatement la brigade de la résidence pour opérer l’identité de cet individu.

Le maréchal-des logis, le brigadier et les gendarmes Muracciole et Grivotte se sont immédiatement rendus sur les lieux.

D’après les interpellations faites à cet étranger, nous avons reconnu que par ses entreprises il nous a qualifié plusieurs noms et titres de famille ; nous trouvant alors dans la certitude d’avoir entre nos mains non seulement un individu pris en flagrant délit voyageant isolément sans passe-port, mais peut-être un évadé des bagnes : attendu que nous avons trouvé sur lui : 1o Une lettre otograffe ; 2o Une lettre de style lythographié ; 3o Une dépêche ; 4o Une lettre particulière ; 5o Un itinéraire falsifié ; 6o Approbation probablement de framaçonnerie ; 7o Billet de loterie de la compagnie de la ville Chatouroux ; outre ce l’ayant demandé de nouveau, il nous a répondu qu’il ne possédait rien contre la loi ; néanmoins, perquisition faite tant que sur sa personne et ses vêtements, nous y avons trouvé longé du long de la cuisse du pantalon, du côté droit, une canne d’une longueur de 80 centimètres,