fus qui précède le combat quotidien de la représentation et qui fait penser au branle-bas sur les navires.
— Brascassou !
— Trésor ?
— A-t-on sonné ?
— Sies sourdo, aro ?
— Je perds la tête, tiens ! Mon maquillage ? regarde.
— Tu es trop pâle. Tu as l’air d’une honnête femme. Qu’est-ce qui te prend ? C’est stupide. La Traviata est une belle fille ; réserve la phthisie pour le dernier tableau ; j’ai inventé une pâte tout exprès : la Crème des Poitrinaires. Mais quand tu entres en scène, au premier acte, tu es ivre ; allume tes pommettes et flanque le feu aux poudres de tes yeux. Là, c’est moins mal maintenant. Et mords tes lèvres pour qu’elles aient l’air de saigner du vin ! On dirait que tu n’as jamais fait la noce, millo dious ! Allons, bon, tu as gardé les manches de ta chemise. Une pensionnaire, alors ? On ne verra que le cou ? Pourquoi pas une robe montante ?
— Enfonce la chemise dans le corset. Prends