Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/91

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IV

À vrai dire, le roi et la reine étaient loin de se sentir tranquilles ; après la fête, quand ils se furent retirés dans leur appartement, il leur fut impossible de dormir. À tout instant ils craignaient d’entendre des cris, des enfoncements de portes, de voir apparaître le prince fou de désespoir et d’épouvante. Mais rien ne troubla le calme nocturne ; ils se rassurèrent peu à peu : sans doute ils avaient eu raison de penser que la mauvaise fée avait rétracté sa prophétie ; le lendemain des noces, ils entrèrent sans trop d’inquiétude dans la salle du trône, où les nouveaux époux ne tarde-