Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/313

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paroles sur mon cœur, comme des gouttes d’une rosée mystérieuse et divine ! Ô mon ciel d’amour ! de quels flots de lumière n’avez-vous pas été tout à coup inondé par la présence de cet astre brillant, dont vous attendiez la clarté pour vous dévoiler de la nuit !

« Respectable fée, vous dont les soins affectueux ont cultivé cette fleur charmante que les autans n’ont point encore battue ; ne foulez pas aux pieds ma brûlante prière de jeune homme et d’amant ! Laissez-vous toucher de pitié par les tourmens de l’angoisseuse incertitude dont je suis dévoré, en attendant votre noble réponse, cet arrêt de ma destinée. Ne soyez point amère et rigoureuse, soyez-moi douce et favorable ; accordez à mes vœux délirans la main de la belle Lénida. Si vous me la refusez pour épouse, à quel autre pourrez-vous la donner qui sache mieux la comprendre que moi, qui puisse mieux apprécier tout ce qu’il y a, dans cette âme, de fraîcheur et