Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/428

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Sa voix vibra trop pure pour la terre !


Ange de pureté, tes chants harmonieux
    Ravissaient notre terre impure,
Quand le vol de la mort t’a transporté aux cieux,
    Tu ne changeas pas de nature !

Du B…

L’ange console la terre et remonte au ciel !


Non, tu n’étais pas une mortelle !

Un jeune Officier.

En mourant, Elisa, nous faisons naître l’ange ;
La bière est un berceau, le linceul est un lange !


La nature ici-bas doit tout en sacrifice,
Des roses du printemps l’aquilon fait justice.
Heureux qui laisse encor, poète en pure fleur,
De vers et de parfums une aussi douce odeur !


Son âme vacillante au souffle de ce monde,
S’exhalait de son sein en sons harmonieux.
Pour trouver à sa voix un écho qui réponde,
        Elle s’envola vers les cieux !

Célestin Baumier.

        C’est ainsi qu’à sa dernière heure,
        Le cygne lui-même se pleure.