Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/121

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continu que vous avez attaché sur elle, pour ne pas deviner quel motif vous amène aujourd’hui chez moi, et pour ne pas connaître jusqu’à la moindre émotion qui vous agite

Arthur balbutia quelques mots.

— Eh bien, vous voilà tout honteux ! que votre conscience se rassure, il fallait bien en venir là… D’ailleurs ce second amour n’est au fait qu’une reprise du premier…

— Oui, vous avez raison, madame, c’est Louise encore… c’est elle… Mais, de grâce, continuez ! vous prévoyez assez la question… la réponse peut la précéder.

— C’est juste ; et, pour ne pas vous faire languir, je vous dirai d’abord qu’elle n’est pas mariée et qu’il n’est question d’aucun engagement pour elle… Vous êtes plus tranquille n’est-ce pas ?

— Oui, oui, achevez.

— Impatient !… elle est Espagnole, née à Barcelonne, et se nomme Francisca d’Avello ; orpheline et sans fortune, elle a été élevée par son oncle que vous avez vu hier, et qui, sans