Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/122

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bien lui-même, tient cependant sa maison sur un certain pied d’aisance et de dignité, grâce aux revenus d’une place assez importante qu’il occupe en Espagne. Je l’ai connu pendant mon séjour à Barcelonne. Il est ici depuis peu, mais il y restera sans doute quelque temps, ayant à terminer un ancien procès contre un parent de sa femme. M. d’Avello a donné une brillante éducation à sa nièce, que vous trouverez, malgré cela, toute simple et toute naïve. C’est une femme ayant en elle de quoi rendre un mari tranquillement heureux. Son oncle a, je crois, grand désir qu’elle en rencontre un ; mais elle n’a pas de dot.

— Ah ! qu’importe, si elle a un cœur libre à donner, n’est-ce pas la fortune la plus précieuse ?… mais celle-là l’a-t-elle encore ?

— Il est assez difficile d’en avoir une sûre garantie. Cependant je penche à croire qu’il n’y aura pas de créancier mettant arrêt sur ce bien-là ; et je pense, si l’accord s’en passe