Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/123

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entre vous, que vous pouvez y prendre en toute assurance une hypothèque de mari.

— Que vous êtes bonne !

— Nous voici à la conclusion. Vous veniez m’apporter votre cause, me prier d’être votre avocat… Je place vos intérêts sous la sauvegarde de mon amitié ; je plaiderai pour vous avec toute la chaleur et l’éloquence possible. Fiez-vous à moi, je vous ferai rendre, je l’espère, prompte et bonne justice. Mais comme vous êtes mon client, il est une clause dont je dois vous faire part, c’est qu’il y a dans l’esprit de l’oncle un faible pour le grand monde. Éblouissez-le par l’éclat du luxe ; ne pouvant lui jeter aux yeux de la poussière de vieux parchemins, qu’il trouve en vous l’aristocratie de l’or à défaut de celle du rang ; parlez bien haut, devant lui, d’équipages, de livrées, jouez avec sa manie ; votre mise au jeu sera sans doute un peu forte ; mais que voulez-vous, il faut bien payer le bonheur ; on n’a pas de chance de gain sans en avoir de perte, et d’ailleurs vous n’avez be-