Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

essaie de l’oublier. Ne pouvant le prononcer, il doit vous être pénible de l’entendre.

— Allons !… des reproches encore !

— Des reproches ! vous vous trompez, je ne vous en fais pas, je ne veux pas vous en faire.

— Vous m’en adressez donc sans le vouloir ; car il y en a dans ce que vous dites, dans ce ton que vous prenez avec moi.

— Écoutez ! Et, se retournant vers elle, lui saisissant le poignet sur lequel il appuyait fortement l’index, il attacha sur elle un de ces regards qui font froid, dont la sévère interrogation, dont la fixité vous épouvante d’une indicible et vague frayeur — de ces regards qui font chercher dans la conscience, fouiller dans tous ses replis, et qui, lorsqu’on n’y trouve rien, vous arrachent cette exclamation involontaire : Qu’y a-t-il, bon Dieu ! de quoi s’agit-il ?… Ce fut celle qui s’échappa des lèvres de la jeune femme.

— Ce qu’il y a, Francisca !… voulez-vous le savoir ?