Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/14

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lution de 1795, et qui y a été ruinée elle-même, n’a pu voir celle-ci sans pressentir le sort qui nous menaçait. Elle est tombée malade et a été pendant quatre mois dans le plus grand danger !… Les frais d’une aussi longue maladie ne pouvaient manquer d’empirer notre position… Ne pouvant plus remplir les engagemens que nous avions contractés, nous ne pouvions plus trouver de crédit… Enfin, un jour,… oh ! celui-là, monsieur, ne s’effacera jamais de ma pensée ! … je ne sais pas comment je n’ai pas été écrasée sous la lourde somme de malheurs que je portais… Cela serait inévitablement arrivé, si Dieu ne m’avait envoyé un ange à mon secours… Oui, monsieur, un ange ; vous vous en convaincrez tout à l’heure… Je revenais de la caisse où l’on m’avait dit que l’on craignait que ce ne fût le dernier paiement des pensions. Je pleurais !… Tout à coup je me sentis saisir par le bras ; c’était une personne à qui nous devions de l’argent. Elle me le demanda avec dureté