Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/15

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Je la priai de me donner un peu de temps, que je m’empresserais de lui en porter sitôt que maman serait mieux ; mais elle fut sans pitié pour ma douleur : elle me dit ironiquement que les belles paroles et les larmes ne payaient pas un sou de dettes… Je tâchais en montant notre escalier de faire disparaître la trace de mes larmes… Le portier courut après moi pour me remettre une lettre ; elle était du propriétaire : le terme était échu… Je rentrai à la maison, le médecin m’y attendait… Je lui demandai comment il trouvait ma pauvre maman. — Bien mal, ma chère enfant, me répondit M. Alibert, bien mal ! mais cependant comme elle est très forte, j’espère encore. Ne vous alarmez pas, ma chère petite ; je vais revenir dans deux heures. Ayez bien soin pendant ce temps d’exécuter ce que prescrit mon ordonnance. Du courage, mon enfant ; allez près de votre mère, elle vous désire ; mais surtout ne pleurez pas devant elle, car vous la tueriez ! Je fus donc réduite à composer